mercredi 9 août 2017

Beni La LUCHA demande les élections en Décembre

A Beni, tôt le matin le dispositif sécuritaire a été visible presque dans toutes les grandes artères de la ville, ce lundi 31 Décembre 2017. Mais cela n’a pas empêché aux militants de la LUCHA (Lutte pour le changement) de marcher comme annoncé ce même jour sur toute l’étendue du territoire national. Ces jeunes exigent l’organisation des élections a la fin de cette année selon l’esprit de l’accord signé le 31 Décembre dernier à Kinshasa.
 
Photo tiers
Au Rond-point Nyanwisi où la marche devrait commencer, on pouvait percevoir les policiers ainsi que les militaires munis d’armes et bâtons afin d’étouffer ce mouvement. Malins, les activistes de la LUCHA se sont réunis non loin de l’endroit prévu pour déclencher leur marche. Subitement, ces jeunes ont été appréhendés par les forces de l’ordre et la majorité a été jetée dans le pick-up de la police jusqu’au cachot du commissariat.    
Parmi ces militants, huit ont été interpellés et auditionnés par la police nationale congolaise état-major de Beni ville. Une attitude fustigée par non seulement les manifestants mais aussi les activistes de droits de l’homme et la société civile. C’est par exemple Jean-Paul Lusenge, l’un de militants de la LUCHA a échappé de justesse lors de la traque : « les militaires qui seraient plutôt déployé à KALAU (localité situé à une dizaine de kilomètres au nord-est de la ville de Beni) où il les Maimai tourmentent la population… ont été déversés sur nous, alors que le peuple est en train de mourir car il manque un défenseur. Cela prouve qu’on n’a pas une armée du peuple, mais une armée des gens qui travaillent pour un seul individu dit».

Relâchés sans condition
Pour la société civile coordination de Beni ville, cette arrestation est arbitraire comme d’habitude surtout que les militants ont respectés les dispositions légales en écrivant une lettre en avance : « Ces militants doivent être relâchés sans condition, car ces genres des manifestations risqueraient de s’accentuer si le gouvernement et la CENI ne respectent pas la constitution en organisation les élections en Décembre prochain».
Des réactions croisées de la part de la classe politique. La majorité présidentielle croit que le trouble à l’ordre public est condamné par les dispositions légales : « l’autorité urbaine avait déjà interdit toutes manifestations. Donc, ce que les jeunes de la LUCHA entrepris là, c’est une rébellion car ces derniers ce sont opposés à l’autorité légalement établie», Hussein Nembongo, membre de l’alliance de Kabiliste  Musulman (AKAM).
Par contre, l’opposition trouve inacceptable cette répression. Pour Isaac Kambale du PNLD, le pouvoir en place se démarque actuellement par des propos et actions irresponsables. Et à Kaba Wesi, journaliste indépendant, d’ajouter que tout congolais est libre de manifester : «le déploiement de l’armée ce jour-là, montre que  les dirigeants ont  suffisamment déçu le peuple ».   
Apres deux jours d’incarcération, très forts, ces jeunes ont été liberés par le comissariat de la police : «A la lucha ! A la lucha ! Congo nouveau… en avant pour le changement », scandent-il
                         

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