mardi 4 août 2015

Goma – Des Congolais Reviennent D’Europe Pour Investir Au Pays

http://www.lecongolais.cd/goma-des-congolais-reviennent-deurope-pour-investir-au-pays/
De plus en plus de Congolais, partis tenter l’aventure en Europe, rentrent à Goma, au Nord Kivu, pour se lancer dans les affaires. Le récit de leurs difficultés, qui donne une autre image de l’Europe rêvée, décourage ceux qui veulent émigrer.
Un jeune de place vise le Eldorado à Goma, sa ville d'enfance
« La vie en Europe, c’est bien, mais c’est encore mieux de vivre ici à Goma où le coût de la vie est plus abordable », confie Jospin Yoto, un jeune Congolais qui a vécu sept ans à Londres avant de décider de rentrer à Goma. Comme lui, de nombreux immigrés, surtout ceux qui ont vécu dans la clandestinité, n’ont pas supporté les conditions d’accueil dans ces belles villes européennes jadis considérées comme un eldorado.
La plupart ont compris que l’Occident n’était pas un paradis. Pour s’en sortir, il faut être en ordre et travailler dur. « Je travaillais dans un atelier de menuiserie où je gagnais par jour l’équivalent de 50 $, une somme qui paraît considérable. J’ai toujours vécu avec la crainte d’être pris par la police et j’ai vite compris que je ne pouvais continuer à vivre dans la clandestinité, comme un fugitif », déclare Fiston Matungulu, qui vient de rentrer à Goma, après un séjour difficile en France.
Il y a environ cinq ans, envoyer son enfant en Europe était prestigieux pour de nombreuses familles congolaises et africaines en général. Pour réaliser ce rêve, il fallait parfois vendre des biens de valeur, avec la conviction que celui qui part, deviendrait très vite riche et en ferait profiter toute la famille.
Mais pour de nombreux candidats à l’immigration, la réalité est tout autre dès qu’ils débarquent en Europe. Et pour les parents remplis d’espoir, c’est le découragement et la déception. « J’ai vendu l’une de mes maisons pour envoyer mon fils aîné à l’étranger », dit le père de Morisho K, déçu, car son enfant n’a jamais pu « rembourser » l’argent du voyage.
Franchir le pas du retour
L'autre ouvrage de fils du terroir
Malgré les difficultés et les risques liés au séjour illégal en Europe, nombreux sont les immigrés qui refusent de rentrer chez eux. Par peur de tout recommencer à zéro ou par honte de voir que leurs amis d’enfance restés au pays ont réussi à s’en sortir, avec famille, maison et emploi stable.
Pour ceux qui osent franchir le pas, le constat est clair. « Je m’efforce de rattraper le temps perdu car les amis et frères qui sont restés ont réussi dans leurs entreprises », se justifie JKM, rentré d’Irlande il y a deux ans. Selon lui, de nombreux Congolais vivant à l’étranger croient toujours que la RD Congo est caractérisée par la pauvreté, les conflits et les tueries. Pour l’instant, il ne regrette pas son retour car son entreprise d’importation de matelas devient florissante.
Ils sont de plus en plus nombreux à faire le choix du retour au pays, comme JKM. D’après un des agents du Service congolais de l’Immigration, chaque mois, des dizaines de Congolais rentrent d’Europe et viennent s’enregistrer au bureau de recensement, afin de remplir les formalités pour se lancer dans le business. « J’ai installé un studio multimédia pour la conception et la réalisation de films documentaires sur les réalités de notre pays », dit Hashim Sambu, ingénieur informaticien, qui apprécie particulièrement la flexibilité des services provinciaux de recouvrement des taxes, qui accordent facilement des délais ou des dérogations.
De retour à Goma, certains Congolais qui ont vécu l’aventure s’investissent en conseillant et en décourageant ceux de leurs concitoyens qui nourrissent encore des rêves d’Europe. Ils témoignent certes de la beauté des villes européennes mais insistent surtout sur les conditions de vie difficiles et la souffrance qui en résulte, particulièrement pour ceux qui n’ont pas de papiers.
Depuis qu’il est rentré, James Bugera, ne cesse de raconter à ses petits frères son parcours du combattant. « À part la nourriture et une place pour dormir dans le sous-sol de la maison de mon patron, je ne gagnais rien comme salaire. Alors que je travaillais 12h par jour comme manutentionnaire, dans un entrepôt frigorifique », raconte-t-il.
A l’heure actuelle, la tendance est au retour au bercail pour certains Congolais qui séjournent en Europe soit pour le travail, soit pour les études. Le leitmotiv : retourner au pays pour y investir.
MUSTAPHA MULONDA/SGL

lundi 27 juillet 2015

Goma-Beni Lors de la Conférence de presse de la Monusco, Daniel Ruiz donne son point de vue sur l’accalmie de Beni

Pendant la conférence de presse de ce lundi 27 juillet, le Chef de bureau de la Monusco a répondu aux questions des journalistes à propos de la situation sécuritaire dans la région. A l’occasion, il a expliqué la raison de la quiétude qui règne à béni ce dernier temps
L'équipe de la Monusco lors de la conférence de presse
Ici:
« L’accalmie constatée dans le territoire de Beni  est une réponse à la bonne collaboration entre les Forces armée de la RD Congo et les Casques Bleus de la Monusco, la Police nationale Congolaise PNC et  la police des Nations Unies », fait savoir Daniel Ruiz, chef de bureau de la Monusco/Goma. C’est lors de briefing qu’organise la Monusco à l’intention de la presse pour évaluer l’implication des Nations-Unies sur la situation sécuritaire, civile et militaire.
Les journalistes présent dans la conférence.
Là:
«Pour que la paix s’observe de plus en plus, il ne faut jamais négliger l’aspect politique…», poursuit-il en disant que la Monusco est en train de soutenir l’auditorat militaire à Beni, qui a débuté les audiences en vue de traduire en justice les auteurs qui ont commis les crimes dans ce territoire, dont les ADF/NALU et leurs complices.
Mustapha Mulonda

vendredi 24 juillet 2015

L’action Ndoani concrétise le 30ème anniversaire de l’ASVOCO

Action Ndoani ou hameçon en français, a réussi à pêcher six policiers commis à la garde de la prison centrale de Munzenze. Ces derniers ont été appréhendés entrain de monnayer la visite et la remise de la nourriture aux personnes qui viennent visiter leurs proches incarcérés. Cette démarche initiée à l’occasion du 30ème anniversaire de l’ASVOCO, une organisation de défenses de Droits de l’homme, vise d’éclairer l’opinion sur la taxation illégale en ce lieu.

Dufina Tabu, Président de l'ASVOCO
 Association des volontaires du Congo(ASVOCO), a célébré son 30ème anniversaire dans la méditation parce que malgré ses multiples actions, les violences de droits de l’homme ne cessent de s’accroitre dans le pays. «Nous n’avons pas le droit de fêter. Nous allons juste monter des nouvelles stratégies pour lutter encore d’avantage contre les abus, afin de restaurer l’Etat de droit, la démocratie et le respect des droits humains en RD Congo», dit Dufina Tabu, Président de l’ASVOCO, pendant son échange avec la Presse de Goma le 26 juin dernier à l’occasion de son anniversaire. «Mon souci est qu’ASVOCO, lutte jusqu’à ce que tous les problèmes liés aux droits humains soient résolus», souhaite-t-il. 
En même temps, les membres de l’ASVOCO définissent une stratégie dénommée Action « Ndoani » ou hameçon en français, pour valoriser cette journée. Deux jours après, Ndoani,  une opération qui vise à lutter contre la tracasserie qui règne à la Prison centrale, est mis en marche. «Cette action va prouver à quelques autorités locales qui nient la recrudescence de la corruption et le monnayage qui s’imposent aux visiteurs à la Prison centrale de Munzenze à Goma», dévoile Dufina, activiste des droits humains.
Dufina Tabu, Président de l'ASVOCO, en conférence de presse

Accompagné de la Presse et de quelques magistrats du parquet de grande instance et ceux de l’auditorat militaire, les volontaires lancent l’opération à Munzenze : Sous un soleil ardent, ils montent un scénario, les pseudos visiteurs, membres de l’ASVOCO se présentent  à la porte d’entrée, munis des quelques billets de Francs congolais. Là, les policiers commis à la garde leurs exigent l’argent avant d’entrer. Tout d’un coup, les magistrats qui étaient en cachette, appréhendent ces gardiens qui avaient déjà empochés cette somme, comme d’habitude: « quand nous avions demandé aux gardiens de vider leurs poches, curieusement, les billets que nous avions trouvé étaient conformes à ceux déjà photocopiés en guise de preuves au cas où la tracasserie est réelle à la prison », explique sous la colère l’un des magistrats de l’auditorat militaire.
Après ce coup de filet. Au total neuf personnes ont été retrouvées main dans le sac, entrain de monnayer les  visites: « nous avons alerté à mainte fois les autorités à propos de cet abus de Droits de l’homme, mais sans succès, car la plupart croyait que nos accusations étaient sans fondement »,  ajoute Dufina. En effet, selon toujours cet activiste : « Ces policiers et agents commis à la garde méritent d’être jugés car ils ont au cours de l’opération Ndoani, exigés une somme de allant de 500FC pour une visite simple et 2000FC pour le droit de déposer de la nourriture à l’intérieur », précise-t-il.
Raison pour laquelle, ASVOCO a porté une plainte contre ces agents impliqués dans ces manœuvres « tous ces présumés ont été contraint de signer un acte de reconnaissance de fait en flagrance avant d’être traduit en justice», éclaircit Dufina qui promet que l’affaire reste à suivre.                                                                                                                                                                                                                                                                    Mustapha Mulonda

jeudi 4 juin 2015

Ici : Conférence de Presse de la MONUSCO et là: pourquoi la présence des drones est sans impact ?

Photo Mustapha Mulonda, Conference de presse de la Monusco
3/6/2015, la  branche militaire de la Monusco, pendant la conférence de presse organisée chaque mercredi, Dos Santos Cruz Commandant de la Force de la Monusco, a répondu à la question d’Infos d’ici et là à propos de la présence des drones de reconnaissance qui, depuis qu’ils ont été  déployés à l’Est de la RD Congo restent sans impact.
Photo Tiers
 Q.     Pourquoi avez-vous doté la RD Congo des drones de reconnaissance, sans beaucoup  des résultats au lieu de doter la région des avions sans pilote pouvant anéantir complètement les groupes armées ?
Photo Tiers
 R.       Tout doit se décider au Conseil de sécurité de Nations-Unies. Aussi, les drones d’attaque sont très dangereux pour la population civile. C’est la raison pour laquelle nous ne faisons pas recours à ces engins.
Photo Radio Okapi: 2ème drone de la Monusco tombée dans le territoire de Nyiragongo au Nord-Kivu
Mustapha Mulonda

mardi 26 mai 2015

Ici : la prière et là : la boucherie

Les messes d’action de grâce se multiplient dans des églises de la RD Congo pour rendre hommage aux âmes innocentes de plus de 400 personnes tuées à Beni. A Goma, le 22. 05. 2005, Père Arcos a également dirigée une messe à la demande de la Lutte pour le Changement (LUCHA), un rassemblement citoyen,  pour décourager les massacres.

Père Arcos décourage les massacres
Après les chansons qui découragent les tueries, encourageant ainsi le pardon et l’amour du prochain, Père Arcos, Curé de la Paroisse Notre Dame d’Afrique située dans le quartier Katoyi à Goma, rappelle que: « ôter la vie à un être humain c’est horrible(…) Les massacres de Beni deviennent tellement horribles et aberrants parce que, en plus de tuer l’homme, des meurtriers parviennent à l’entrecouper avec la machette. Ils n’ont donc plus l’amour du prochain ! Ils considèrent désormais l’homme, cette créature précieuse de Dieu, comme un animal conduit à l’abattoir. C’est horrible », dit tristement le Père  Curé à l’occasion de la commémoration des massacres des enfants, femmes et hommes: lâchement abattus à Beni par les hommes armés.
Membres de la LUCHA, un mouvement citoyen de Goma
Les membres de la LUCHA, organise la messe












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 Des enfants aussi demandent la paix…
A l’intérieur de ce temple,  chantres, enfants, jeunes, adultes et vieillards, la majorité habillée à noir, signe de deuil, ne cessent de supplier à Dieu de restaurer la paix dans cette partie du pays où les gens ne cessent de se faire décapiter: « Mon Dieu ! Mon Roi ! Je vous demande de mettre fin à l’insécurité à Beni pour que cesse les tueries », prie à Dieu, un enfant d’une dizaine d’années.
Dieu n’échoue pas comme les humains
Selon l’un des membres de LUCHA, nous avons sollicité cette messe pour parler avec Dieu, dénoncer auprès de Lui toutes les exactions commises à Beni pour en fin l’exhorter à mettre fin à ces tourments: «Nous sommes optimiste car à la différence de l’homme qui semble tourner le dos face aux cris des innocents, faisant semblant de résoudre ce problème,  Jéhovah est omniscient-omnipotent ». 

Gabriel Kolongo de MSR
Des enfants aussi demandent à Dieu de pacifier Beni
Pour sa part, Gabriel Kolongo, l’un des membres influent du Mouvement Social  pour le Renouveau(MSR) aussi concentré dans l’église nous fait savoir à la sortie que la situation de Beni est confuse : «la confusion autour des criminels  dans cette zone, fait suite aux plans de la balkanisation de l’est de la RD Congo par des individus malintentionnés qui continuent à déstabiliser le pays ».

Mustapha Mulonda


vendredi 22 mai 2015

Goma_Beni : Ici on pleure et là ils tuent?


Pendant que les Congolais spéculent sur les auteurs des massacres de Beni, la société civile du Nord-Kivu organise un deuil à la mémoire de plus de 400 personnes déjà tuées par les hommes armées.  A l’occasion, le Coordonnateur de la société civile donne une lumière à propos de vrais tueurs de Beni.








Là : Qui tue à Beni?
« Des dégâts commis doivent être pris désormais au sérieux par la communauté internationale qui doit mettre fin à ce fléau. Selon les informations à notre possession, les massacres de Beni sont perpétrées par les ADF NALU ainsi que les rebelles Ougandais, Rwandais, somaliens, Kenyans, tanzaniens, Burundais… ainsi que des congolais recrutés à l’est de la RD Congo par l’ADF, ce mouvement terroriste financé au niveau international », déclare Thomas D’Aquin Mwiti, Codonateur de la société civile  lors du deuil en plein air  organisé par la même structure ce 21/05/2015 à Goma. 



Les femmes pleurent aussi

Ici : Habillés à noir, signe de tristesse
A l’occasion, les membres de plusieurs structures dont l’Union de femmes musulmanes du Congo (UFMCO), Collectif des associations féminines du Congo (CAFCO), Marche mondiale des femmes (MMF), la Lutte pour le Changement (LUCHA)… sont habillés à noir, signe de tristesse

Aussi, ces activistes sont  munis des messages forts qui disent halte aux massacres de Beni où on compte déjà plus 400 morts : « Pourquoi ne pas intervenir ?,  Non aux enlèvements, Non aux tueries (….) Nous demandons aux FARDC et à la MONUSCO de mettre fin à l’activisme des groupes armés au Nord-Kivu… ». 
Ici et là : Au secours !


Les femmes lancent un SOS
 « Nous ne sommes pas des animaux mais des êtres humains. Nous devons être protégés et non égorgés par des machettes comme des moutons sans défense ! Au secours », dit tristement une dame de l’UFMCO.

Pour ce, le gouvernement provincial s’implique: « Nous venons de proposer au gouvernement central d’instaurer la Troïka sécuritaire pour que cesse les atrocités à Beni, à l’instar de la troïka économique qui s’organise chaque semaine à Kinshasa par Matata Mponyo pour monter les stratégies afin de stabiliser le secteur économique», propose Julien Paluku Kahongya, Gouverneur du Nord-Kivu.


Président de la société civile
 Présents à cette manifestation, les membres de Parti Liberal pour le Développement (PLD), l’un des partis de l’opposition du pays demande une enquête internationale pour connaître et produire les auteurs des massacres de Beni en justice : « les autorités de la RD Congo ainsi que les acteurs internationaux doivent briser leur silence par rapport à la tuerie de Beni : Trop c’est trop », interpelle Me Jean-Paul Lumbulumbu, Vice-Président nationale du PLD.
Vice-Président nationale du PLD
Mustapha Mulonda


jeudi 14 mai 2015

Heal Africa forme des femmes victimes des conflits armés dans différents métiers  pour qu’elles soient utiles dans la société. Comme la majorité d’organisations, cette structure sanitaire de Goma reçoit des financements des organisations nationales et internationales pour son fonctionnement. Pour la population, les dons ne suffisent pas pour développer le peuple mais la paix durable.

(Photo Mustapha Mulonda) Goma: Healing Art, des femmes formées sont à même de produire

Le 12 mai 2015, l’équipe de la Banque Mondiale, conduite par sa Directrice Générale, Sri Mulyani Indrawati a visité Heal Africa, une structure sanitaire de Goma qui s’occupe de la prise en charge psycho-médicale de femmes dans l’un de ses différents volets d’intervention.
A l’occasion, des femmes victimes des guerres à l’est de la RD Congo : violées ou blessées au cours des conflits armés ont exposé sacs à mains, colliers,  Braséros, libaya (NDLR : Blouse en pagne fabriquée à la congolaise), preuve de l’expérience acquise dans Healing Art, un atelier qui forme ces femmes dans divers domaines de la vie.

Pour l’une de ces femmes rencontrées dans l’atelier de la coupe et couture au sein de Healing Art, comme ses prédécesseurs, elle est en train d’apprendre sans relâche pour qu’elle maîtrise mieux le métier afin d’implanter son propre atelier dans les prochains jours : « J’ai ma machine à coudre à la maison où je couds les habits de mes clients. De l’argent que je gagne, j’achète à manger et je me scolarise à l’Institut médical de Goma », dit une fille de 16 ans, victime de violence sexuelle dans le territoire de Masisi. Elle vient de passer six mois de formation dans Healing Art à Heal Africa.


(Photo Mustapha Mulonda) Healing Art, atelier de coupe et couture: des femmes victimes des guerres apprennent la coupe et couture

Les aides ne suffisent pas


Comme Heal Africa, la plupart d’organisations locales, hôpitaux, centres de santé… bénéficient des aides financières de la part des Organismes et Agences des Nations-Unies pour réaliser différents projets d’aide aux victimes des guerres atroces qui viennent de totaliser plus de 20 ans à l’est du pays.
Fatigués des donations, les habitants de la province du Nord-Kivu disent que les dons ne suffisent pas pour développer la RD Congo : « Depuis que les organisations ont commencé à recevoir les financements pour les projets d’auto-prise en charge et le développement,  le pays sombre toujours dans le Chao. Nous n’avons plus besoin des dons mais de la paix, c’est dans la paix durable que le congolais est capable de cultiver ses champs et à mener toutes autres activités lucratives pour scolariser et nourrir ses enfants », dit Thomas D’Aquin Mwiti, Président de la Société civile du Nord-Kivu, réagissant dans la matinée du 14 mai sur le flou qui règne encore sur les massacre de Beni où plus de 400 personnes sont déjà tués par des éléments ADF-NALU et autres criminels qui se font passé pour cette milice Ougandaise, endeuillant ainsi de plus en plus les familles dans ce territoire. 












(PhotoMustapha Mulonda) Goma: Banque Mondiale, la Directrice Générale repond aux questions des journalistes


Répondante à la question d’un journaliste de Goma lors de la conférence de presse organisée mardi dernier à Heal Africa, après la visite, Madame Sri Mulyani Indrawati affirme que « dans le cadre de renforcement de la paix dans le Régions de Grands Lacs, 1milliard de dollars américains est disponible. Et que la moitié de cette somme sera canalisée en RDC où le problème d’insécurité est majeur».
Soucieux également de la paix durable, Jonathan Lusi, fondateur de Heal Africa, précise que la paix c’est la démarche idéale souhaitée de tous : «  mais en attendant qu’elle soit effective, notre structure continue à donner de l’espoir aux âmes brisées par la guerre », rassure-t-il avec un ton optimiste.

Mustapha Mulonda

mercredi 6 mai 2015

Goma: Installation sanitaire, ici lieu d’enfer et là, lieu d’aisance


Quand nous diffusons les guerres, les catastrophes ainsi que toutes autres crises politiques, nous semblons oublier d’autres problèmes qui causent des dégâts sur l’individu  à l’instar de la carence des toilettes ou de la présence d’un WC pas entretenu dans une parcelle.  


Une parcelle à 10 ménages avec un WC
 A Goma, d’après le service de l’Urbanisme et Habitat, environ 90%  de la population est locateur.

Malgré l’argent de garantie de baille que perçoivent les propriétaires des maisons, les conditions de vie des locataires restent précaires.


Dans les quartiers populaires de la ville de Goma, ville touristique comme elle est qualifiée par les Gomatraciens, en majorité, une parcelle compte une dizaine des ménages, mais avec une ou deux toilettes (WC) pour toute la population qui peuple la dite parcelle. 


Qualité néfaste d'un WC encore en utilisation

Dans la plupart de cas, à partir de 6h 30, si tu as la diarrhée tu risque de déféquer dans tes vêtements car le WC est en ce moment comparable à un bureau de vote de la Commission Electorale Nationale et Indépendante (CENI) où on fait face à une file indienne avant d’entrer dans l’isoloir  pour voter son candidat favori :« Notre parcelle n’a que deux toilettes alors qu’elle compte 12 ménages composés de 72 personnes », fait savoir HG, habitant du quartier populaire de Mapendo.

Il poursuit : « pour aller aux toilettes sans être inquiété il faut se réveiller  à 4h du matin. Cela,  pour échapper à l’engouement que l’on trouve devant l’entrée, aussitôt réveillé à 6h du matin », dit ce locataire en soulignant qu’il préfère faire ses besoins dans des toilettes publiques et gratuites présentes dans des hôtels luxueux de la place.



Toilette dans l'un des hôtels luxueux de la ville
Toilettes, sources des maladies

« Je préfère utiliser un pot au lieu  d’utiliser l’unique WC commun que nous avons dans notre parcelle et où je sortais souvent avec des infections urinaires car insalubre», témoigne madame Wivine, la quarantaine et habitante du quartier Katoyi, aussi un fief des locataires.
 

Toilette pas propre
Pour ce, le Service d’hygiène basé à l’hôpital provinciale de Goma fait savoir que le manque de propreté dans les toilettes est l’une parmi les sources des maladies de mains sales dont le cholera, la dysenterie… «  Et ces maladies ne cessent de tuer silencieusement les habitants (…) Merci d’alerter sur le danger éminent qui guète surtout les locataires quand ils utilisent les toilettes communes et impropres, insiste-t-il en ajoute que, la plupart des journalistes ne s’intéressent qu’à la diffusion des guerres et catastrophes naturelles tout en oubliant la sensibilisation sur la santé, utile pour les humains».  

Il recommande en suite: « nettoyer vos toilettes avec de l’eau chlorée ou avec le cendre, c’est préserver votre corps contre les maladies de mains sales   


Appliquer les règles d'hygiène pour éviter les maladies
Par ailleurs, le Forum sous régional de collaboration inter-pays dans la lutte contre le choléra, tenu à Kinshasa le 14 mars 2013, prouve que la présence les installations sanitaires non entretenues est aussi la cause du choléra, un problème majeur de santé publique en Afrique Centrale où 36.655 cas ont été enregistrés au cours de 2014. Et ce chiffre continue à grimper suite à des guerres et toutes autres crises politiques dans la région des Grands Lacs (RDC, Ouganda, Rwanda, Burundi, Tanzanie).