mardi 21 avril 2015
Goma : « à travers l’art, nos héros sont immortalisés »
Trésor Malimbo, de l’Union des jeunes artistes, dessinateurs, esthéticiens et
peintres immortalise différents héros nationaux et autres personnalités ayant
marqués l’histoire de la RD Congo et du monde, à travers le dessin et la
peinture.
Interviewé par JDH,
Trésor réponds aux questions
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Trésor s’explique |
JDH : Présentez-vous et dites-nous pourquoi
vous êtes amoureux de l’art?
Trésor : En fait, moi
c’est Trésor Malimba, suis artiste de l’UJADEP (Union des jeunes artistes,
dessinateurs, esthéticiens et peintres), une structure qui encadre la jeunesse
de Goma dans le domaine de l’art.
Cette école d’art m’encadre depuis 2011. La
même année quand j’ai arrêté les études, encore en 2ème année
secondaire. Après, je ne pouvais pas rester en train d’errer au quartier sans rien faire. Ainsi j’ai jugé
bon venir vers l’art, ce domaine qui me passionnait depuis mon enfance. Aujourd’hui, mes productions constituent pour
moi un gagne pain et grâce à elles, j’édifie la population.
JDH : Vous exposez des tableaux des vaillants de
la guerre et les personnalités qui ont marquées l’histoire, pourquoi ?
Trésor dessine |
Trésor : Comme celui de Mamadou
Ndala (feu combattant des FARDC tué l’an dernier à Beni au Nord-Kivu. Il est
parmi les vaillants militaires qui ont défait la rébellion du M23 quand ce
mouvement tenter de progresser vers Goma en fin 2014), ce héro de guerre, les
images des grands hommes amènent le public
à comprendre petit à petit la
bravoure de ces leaders résumées dans les leurs œuvres. Dans le monde le
portrait d’Ernesto Che Guevara, de Martin
Luter King, Thomas Sankara… ces autre combattants de la liberté inspirent
beaucoup la jeunesse.
JDH : Est-ce pour inviter le peuple congolais à
la culture patriotique, de paix et démocratique que tu dessine?
Trésor : En regardant
ces images, personne ne peux rester indifférent. L’observation s’en suit
toujours d’un changement, cherchant à imiter ces modèles du patriotisme, de la
démocratie et de la bonne gouvernance.
En
plus de ces tableaux des héros que je peints, il y a aussi des tableaux qui condamnent
le tribalisme, invitant les peuples à cohabiter pacifiquement dans cette
contrée déchirée par des conflits interethniques. C’est le cas de cette image où
les enfants se tiennent les mains après avoir cassé leurs armes, interdit aux adultes de ne pas faire entrer les enfants
dans les groupes armés…car la place de l’enfant c’est à l’école et non dans une rébellion.
JDH : Avez-vous
un appel particulier à adresser à d’autres artistes dessinateurs et
peintres et à toute la population?
Trésor :
Je demande à tous les artistes, pas seulement les dessinateurs et peintres,
aussi les musiciens et les cinéastes,
d’œuvrer pour la paix dans la région tout en inculquant l’esprit démocratique et patriotique à la
jeunesse.
Propos
recueillis par Alfred Bukuhi et Mustapha Mulonda
Goma : Black Man chante sa passion pour la femme
Claude Kambale Bausi, est un chanteur et compositeur
qui révolutionne le public de Goma. Connu sous le nom de scène Black Man, il chante
non à la violence sexuelle faite aux femmes. Il répond aux questions de JDH.
(Photo Mustapha Mulonda)
Goma : Au milieu de deux chanteurs, Black Man chante pour la femme à la
Monusco le 08 mars à l’occasion de la journée internationale de la femme.
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JDH : Retracez-nous votre parcours musical sur la femme:
Black Man :
Agé
de 23 ans, je suis Claude Kambale Bausi, très connu sous le nom de scène Black Man, je fais la musique de la
révolution. Pour ce, mes fans m’ont déjà nommé « la voix de sans voix »
à cause de mes chansons qui les incitent
à aimer notre pays et à respecter la femme.
Etant
moi-même victime, fruit de la violence
sexuelle, selon ma mère, j’aime chanter pour la promotion de la femme tout en
découragent l’acte sexuel sans consentement, souvent imposé à nos mamans. Je suis de ceux-là qui détestent les violeurs par le fait qu’ils détruisent
non seulement les vies des femmes, principales victimes, mais aussi leurs
enfants qui grandissent avec des blessures.
JDH : Pourquoi tu déteste les violeurs et
pourtant tu sollicite à la femme de leurs pardonner?
Black Man : Dans ma chanson : « Pardonne-moi femme », je
suis en train de demander pardon au nom de tous les hommes qui ont violé les femmes. Je profite dans mes paroles
de les ordonner d’abandonner cet acte car nos mères ne méritent pas ça : « je demande pardon en tant qu’homme… qu’elles
me pardonnent au nom de tous les hommes, Black man chante... »
JDH : Vous donnez à la femme un grand espace dans
la vie, pourquoi ?
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(Photo Mustapha Mulonda)
Goma : Dans son studio, Black Man compose les nouvelles chansons pour la
promotion de la femme congolaise.
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Black Man : La femme est
merveilleuse pour moi et elle doit l’être pour nous tous, dans le monde entier.
C’est pourquoi ma chanson chantée en Swahili et intitulée : « Bila Mungu Ningekuabudu (N’eût été
Dieu j’allais t’adorer », avait été dédiée à ma maman. Elle mérite
cette œuvre grandiose car, si elle était méchante elle allait avorter. Elle est forte c’est parce qu’elle m’a mis au
monde. Elle est forte, c’est parce
qu’elle m’a élevé
JDH : Avez-vous un message à adresser au
public ?
Black Man : Je dirai aux femmes de rester fortes et aux hommes encore
sous-éduqués de respecter ces belles créatures, les femmes. Etant la base de
notre éducation, elle ne mérite pas d’être violée. En plus, une mère été créée
pour aider l’homme, elle ne mérite pas d’être maltraiter à la place d’être
remercier.
Je
recommande à la jeunesse de s’unir en vue de combattre la violence faite à la
femme pour réécrire une nouvelle histoire basée sur un avenir meilleur pour
tous, C’est ainsi que dans mes chansons,
j’ai toujours demandé aux autorités de l’Etat de prendre leur
responsabilité en main et apporter une solution durable aux problèmes de
la femme pour leur bien être.
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