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Ph. Tiers: Beni en pleur après l'action des "Batshindja" |
Le jeune Kasereka Sindani, la trentaine, est un
ancien otage des ADF. Après une formation accélérée, il devient « égorgeur »
dans les rangs de cette milice qui a de nouveau endeuillé la ville de Beni dans
la soirée du samedi 13 août. Ils ont décapité à la machette et à la hache des
citoyens.Kasereka Sindani raconte ici comment il est devenu « Batshindja », un
égorgeur qualifié.
Kasereka Sindani a été capturé après des tirs
croisés entre l’armée congolaise (FARDC) et les ADF. C’est ainsi, qu’il a
réussi à quitter ce groupe terroriste pour se retrouver entre les mains des
autorités.
Le jeune homme aurait été kidnappé en juin dernier
pendant qu’il entretenait sa rizière à Mangolikene. Un village situé à environ
7 km à l’Est de la ville de Beni. Il est ensuite emmené dans le parc national
des Virunga où est érigé le maquis de la milice.
Après trois mois de formation dans la brousse,
Kasereka Sindani devient alors égorgeur. Ses supérieurs lui avaient appris à
tuer. « Ils nous montraient les parties du corps où l’on devait frapper pour
donner la mort… Ma première expérience, c’était le récent massacre de Rwangoma
! »
« Je n’avais pas le choix »
Après la théorie, Kasereka Sindani doit passer à la
pratique et faire ses preuves. Il est obligé de tuer pour la première
fois… « Je n’avais pas le choix. En cas de refus, la mort s’en suivait. Cette
soirée-là, j’ai tué deux personnes. Une femme et un homme », témoigne-t-il sans
montrer le moindre remord.
Faudra-t-il le condamner aussi ?
Après cette attaque macabre à Beni par les ADF,
certains suspects sont attrapés par les services de sécurité parmi lesquels
figurent des hommes, des enfants mais aussi des femmes. Beaucoup d’habitants de
Beni en colère étaient prêts à les lapider. Personnellement, je pense que rien
ne se résout par la violence, même envers les auteurs présumés de ces crimes
atroces. C’est à la justice de faire son travail et de décider ce qu’il
adviendra d’eux.
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Ph. Mustapha Mulonda/ Sindani parle de son histoire devant la presse |
Mais la situation à l’Est est complexe. Certains,
soulèvent la complicité du gouvernement qui entretiendrait l’insécurité au pays
pour élargir son mandat.
Mais ce ne sont que des rumeurs alors voyons la
réalité en face et apportons une solution ! Quant à la communauté
internationale, elle ne doit pas aussi rester si impuissante et silencieuse
face à cette série de massacres. 1000 personnes lâchement abattues ! C’est
trop, beaucoup trop…
Mustapha
Mulonda
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