dimanche 4 septembre 2016

Rashidi Amuri, l’un des délégués de la ville de Beni lance un SOS pour la fin de bain de sang dans sa contrée

Discours du CT Rashidi Amuri au Festival Umoja grands Lacs est intéressant pour le retour de la paix à  l'Est de la RD Congo et à Beni en particulier.
Rashidi quitte le podium après son discours
Mes dames et messieurs, distingués invités, chers participants à la présente cérémonie d’ouverture officielle du festival « Umoja grands lacs » ; Qu’il nous soit permis de rendre grâce à notre Dieu créateur, maître de temps et de circonstance. Celui-là même qui a permis à ce que nous nous retrouvions à pareille heure et en cet endroit.
Nos remerciements s’adressent particulièrement à l’ASBL A FUTURE FOR ALL »,  organisatrice de ce festival pour voir pensé à la jeunesse de Beni en nous adressant cette invitation.
Mes dames et messieurs, distingués invités, la réalité de Beni, c’est celle que vous suivez matin, midi et soir sur les médias traditionnels et les réaux sociaux.
En effet,  c’est depuis octobre 2014 que Beni ville et territoire  sont devenus le terrain de massacres comptant parmi les pires de l’histoire récente de la République Démocratique du Congo.
Plus de mille personnes ont été tuées et de dizaines de milliers ont fui leurs foyers. Si en Irak, en France, aux Etats Unis d’Amérique, au Nigeria, au Cameroun,  au tchad…, les actions terroristes sont revendiquées par leurs acteurs, ceux qui tuent à Beni le font sous un silence extraordinaire.  Ils ont certes compris que cette stratégie reste payante pour eux car elle plonge tout le monde dans une confusion.
La population civile dépassée par les événements suspecte les FARDC et les services de sécurité, les accusant de complicité ou de faiblesse face à l’ennemi.   
En réaction, les Fardc engagées sur la ligne de front au nom de leur sacrifice  national accusent à leur tour les populations civiles de jouer le jeu de l’ennemi.
Les acteurs des massacres de Beni multiplient donc les actions terroristes pour opposer la population à son armée. Face au risque de voir la collaboration civilo- militaire se détériorée, il est du devoir de chacun d’encourager la complicité entre les FARC et les populations.
Les efforts sont certes fournis par les autorités du pays pour neutraliser les groupes rebelles ADF, présumés auteurs de ces crimes, il reste cependant beaucoup à faire pour le retour d’une paix durable à Beni et environs.
 Les tueries se poursuivent et les victimes sont généralement coupées à la machette et autres armes blanches par ces rebelles qui opèrent à petits groupes pour s’apprendre lâchement aux populations civiles. Voila pourquoi la population de Beni a besoin d’une solidarité tant nationale, régionale, qu’internationale. C’est ici pour nous l’occasion de saluer la compassion exprimée par les habitants de Bukavu vis-à-vis des victimes de massacre de Beni en mobilisant les dons en vivre et  non vivre en leur faveur.
L’histoire retiendra ce geste fraternel qui décourage ceux qui pensent que la balkanisation de la RDC est une chose facile. Au contraire, la RDC restera une et indivisible.

 Les révélations faites par certains présumés ADF qui comparaissent à Beni devant la cour militaire opérationnelle du Nord Kivu renseignent que les auteurs de ces massacres sont recrutés aussi bien au Rwanda, en Ouganda, au Burundi, en Tanzanie qu’en République Démocratique du Congo. La plupart d’entre eux sont recrutés sur base du mensonge car trompés qu’ils font suivre les études coraniques à Médine alors qu’ils prenaient la direction de Beni où ces terroristes avaient déjà installé leur base opérationnelle qu’ils ont alors baptisé Médine.
  
Pour finir, nous saisissons cette occasion pour appeler la jeunesse de la sous-région des grands lacs à la sensibilisation de nos dirigeants respectifs sur la nécessité de faire une paix collectives. C’est-à-dire, une paix au Rwanda au Burundi et en RD Congo. C’est dans la paix que nous garderons notre diversité culturelle.
Que vive le festival Umoja grands lacs, que vivent les organisateurs, que vive la ville de Bukavu, que vive la sous-région des grands lacs.
                                                       

Discours du CT Rashidi Amuri publié par Mustapha Mulonda

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