Discours du CT Rashidi Amuri au Festival Umoja grands Lacs est intéressant pour le retour de la paix à l'Est de la RD Congo et à Beni en particulier.
Nos
remerciements s’adressent particulièrement à l’ASBL A FUTURE FOR
ALL », organisatrice de ce festival
pour voir pensé à la jeunesse de Beni en nous adressant cette invitation.
Mes
dames et messieurs, distingués invités, la réalité de Beni, c’est celle que
vous suivez matin, midi et soir sur les médias traditionnels et les réaux
sociaux.
En
effet, c’est depuis octobre 2014 que
Beni ville et territoire sont devenus le
terrain de massacres comptant parmi les pires de l’histoire récente de la
République Démocratique du Congo.
Plus
de mille personnes ont été tuées et de dizaines de milliers ont fui leurs
foyers. Si en Irak, en France, aux Etats Unis d’Amérique, au Nigeria, au
Cameroun, au tchad…, les actions
terroristes sont revendiquées par leurs acteurs, ceux qui tuent à Beni le font
sous un silence extraordinaire. Ils ont
certes compris que cette stratégie reste payante pour eux car elle plonge tout
le monde dans une confusion.
La
population civile dépassée par les événements suspecte les FARDC et les
services de sécurité, les accusant de complicité ou de faiblesse face à
l’ennemi.
En
réaction, les Fardc engagées sur la ligne de front au nom de leur sacrifice national accusent à leur tour les populations
civiles de jouer le jeu de l’ennemi.
Les
acteurs des massacres de Beni multiplient donc les actions terroristes pour
opposer la population à son armée. Face au risque de voir la collaboration
civilo- militaire se détériorée, il est du devoir de chacun d’encourager la
complicité entre les FARC et les populations.
Les
efforts sont certes fournis par les autorités du pays pour neutraliser les
groupes rebelles ADF, présumés auteurs de ces crimes, il reste cependant
beaucoup à faire pour le retour d’une paix durable à Beni et environs.
Les tueries se poursuivent et les victimes
sont généralement coupées à la machette et autres armes blanches par ces
rebelles qui opèrent à petits groupes pour s’apprendre lâchement aux
populations civiles. Voila pourquoi la population de Beni a besoin d’une
solidarité tant nationale, régionale, qu’internationale. C’est ici pour nous
l’occasion de saluer la compassion exprimée par les habitants de Bukavu
vis-à-vis des victimes de massacre de Beni en mobilisant les dons en vivre
et non vivre en leur faveur.
L’histoire
retiendra ce geste fraternel qui décourage ceux qui pensent que la
balkanisation de la RDC est une chose facile. Au contraire, la RDC restera une
et indivisible.
Les révélations faites par certains présumés
ADF qui comparaissent à Beni devant la cour militaire opérationnelle du Nord
Kivu renseignent que les auteurs de ces massacres sont recrutés aussi bien au
Rwanda, en Ouganda, au Burundi, en Tanzanie qu’en République Démocratique du
Congo. La plupart d’entre eux sont recrutés sur base du mensonge car trompés
qu’ils font suivre les études coraniques à Médine alors qu’ils prenaient la
direction de Beni où ces terroristes avaient déjà installé leur base
opérationnelle qu’ils ont alors baptisé Médine.
Pour
finir, nous saisissons cette occasion pour appeler la jeunesse de la
sous-région des grands lacs à la sensibilisation de nos dirigeants respectifs
sur la nécessité de faire une paix collectives. C’est-à-dire, une paix au
Rwanda au Burundi et en RD Congo. C’est dans la paix que nous garderons notre
diversité culturelle.
Que
vive le festival Umoja grands lacs, que vivent les organisateurs, que vive la
ville de Bukavu, que vive la sous-région des grands lacs.
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